Séances plénières
QUATRE FORMES ACTUELLES DU MALAISE
1 - COMPLOTS
Présidé et animé par Lilia Mahjoub
Il y a deux formes de complot
Le complot des comploteurs et le complot des complotistes
L'un veut abattre une autorité abhorrée, illégitime
L'autre dénonce une autorité falsificatrice, mensongère
Les deux ont comme partenaire un Autre foncièrement méchant
Les deux parlent la même langue, celle de leur Autre méchant
Cette langue, comment se forge-t-elle ?
Où trouve-t-elle des complicités, du côté du sujet et du côté du politique ?
Complot contre la langue ou langue complotiste ?
Autour de ces points, trois interventions seront présentées et discutées
2 - LE CORPS
Présidé et animé par Dominique Holvoet
L'homme a un corps et il n'en a qu'un
L'homme parle - Le corps jouit
C'est vraiment la rencontre d'un parapluie et d'une machine à coudre
sur une table de dissection (Cf. Lautréamont, Les Chants de Maldoror)
Alors Lacan le dit mieux et ouvre de nouvelles voies :
« LOM, LOM de base, LOM cahun corps et nan-na Kun.
Faut le dire comme ça : il ahun… et non : il estun… (cor/niché).
C’est l’avoir et pas l’être qui le caractérise.
Il y a de l’avoiement dans le qu’as-tu ? dont il s’interroge fictivement d’avoir la réponse toujours.
J’ai ça, c’est son seul être. »*
Ça va cahin-caha et ça se chante à l'occasion
Car la jouissance, comment savoir où ça se niche ?
D'abord en construire les fictions et quand ça mord : aïe ! J'ai ça… ; ou l'inverse
« Ça » : le corps aussi bien que l'événement
Trois interventions sur ce discord et ses symptômes seront présentées et discutées
* Lacan J., « Joyce le symptôme », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 565.
3 - LA GUERRE
Présidé et animé par Gil Caroz
C'est ainsi que la guerre a commencé, sans doute, mais c'est trop tard pour savoir exactement.
Sur la plaine grise elle s'étale. Elle emplit l'espace.
Maladie qui brise les cloisons, et fait couler la lymphe. Elle a choisi les lieux qu'habitent les hommes.
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Mais c'est bien évident qu'elle a toujours été la guerre, qu'elle existe en dehors de la pensée.
Elle est partout.
Dans le rêve de nuit, dans la marche en avant en-dessous du soleil, dans l'amour, la haine, la vengeance.
Elle vient seulement de commencer.
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Elle n'est pas un accident. Elle n'est pas un événement. Elle est la guerre*.
* J.M.G. Le Clézio, La Guerre
Trois interventions seront présentées et discutées
4 - NOS CATASTROPHES
Présidé et animé par Éric Zuliani, président de l'ECF
avec les interventions de Geert Hoornaert et d'Éric Laurent
La parole complote, elle complote contre ou pour la vérité, c'est selon…
Mais son impact est réel et se marque sur le corps que l'on a, qui en encaisse la cruauté.
Ou bien, elle en fait payer l'écot à quelques autres, comme en témoigne la guerre,
quand les puissances de destruction sont convoquées.
La parole nous laisse seuls face à nos catastrophes, dans la clinique ou dans la civilisation.
C'est notre chance, car il nous reste lalangue
"Lalangue qui, la jouissance, la civilise" *
*J. Lacan, La troisième